catherine koenig
lundi, 6 mai, 2024
Cycles de conférences en histoire de l'art

Cycle 19 : idées de nature dans l’art contemporain

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Au XXe siècle, les artistes ont élaboré une réflexion sur la nature, le paysage qui permettent de penser autrement les liens qui nous unissent à la nature.

 

Conférence n°1 : L’idée de nature dans l’art moderne et contemporain, Le bonheur est-il dans le pré ?

Qui sait que Mondrian est parti de l’arbre pour inventer un nouveau langage plastique fait de lignes noires et plages de couleurs vives ? Devine-t-on comment Max Ernst s’y est pris pour traduire la magie de la forêt et son inquiétante étrangeté la nuit ? Hans Arp ne voulait-il pas abandonner une de ses œuvres dans la forêt , pour susciter la curiosité du promeneur attentif ? Quel genre d’outils utilisaient les artistes du Land Art américain pour réaliser leurs œuvres gigantesques et hors d’échelle? De Brancusi qui réinvente la pureté d’un oiseau dans le ciel à Penone qui rend visible l’enfance de l’arbre, « le bonheur est-il dans le pré ? » est une thématique qui chemine sur des sentiers méconnus de la création plastique à la rencontre de l’idée de nature dans l’art moderne et contemporain.

 

Conférence n°2 :A l’ombre de l’arbre dans l’art contemporain

 L’arbre, espèce végétale particulière. Etre ligneux immobile, puissant et fragile. Actuellement, il devient une image allégorique de la nature, une passerelle imaginaire entre la nature sauvage et la culture des hommes. L’arbre dans l’art contemporain où la métaphore de l’homme (espèce animale mobile) qui contemple les étoiles, l’arbre est un être végétal immobile qui croît vers le soleil. Il n’existe pas de peinture de paysage dans l’art contemporain, car on n’a pas de représentation globale des relations entre le regard pensant et l’extérieur, règne du végétal. Comment qualifier l’extérieur de l’humanité urbaine ? du terme de Nature. Comment explorer et rendre visibles les relations métaphysiques et allégoriques entre l’homme et la nature ? En établissant un corollaire, une mise en abîme dynamique entre l’image de l’homme et l’allégorie de l’arbre. A la recherche de l’imaginaire de la nature à l’ombre de l’arbre dans l’art contemporain.

Ernest Pignon Ernest. Les arbrorigènes. Parc de Pourtalès, Strasbourg. 1996-2004

 

Conférence n°3 : La nature de l’arbre dans l’œuvre de Penone

Giuseppe Penone a fait partie de l’Arte Povera, mouvement italien des années soixante-dix. Penone est un plasticien qui travaille en une série ininterrompue des madriers de bois. Il incise délicatement la fibre ligneuse en cherchant à retrouver la silhouette de l’arbre des premières années. Il remonte le fil du temps, plonge dans le végétal, détache l’objet-poutre utile et malléable sans identité et sans originalité de la chose-arbre qui marque dans l’aubier de son être la singularité de sa croissance. Le végétal apparaît en transparence comme un fossile, une empreinte du temps imprimée dans l’écorce vive. Au centre du tronc est préservé l’enfance de l’être végétal, presque son essence, qui porte le témoignage des croissances primitives en une résurgence mélancolique.

Giuseppe Penone. La porte de l’arbre. 1993-96