catherine koenig
vendredi, 23 septembre, 2022
Cycles de conférences en histoire de l'art

Cycle 14 : Construction – Déconstruction de l’espace pictural – Cézanne, Cubisme, Ernst

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Depuis la Renaissance, l’art européen cherche à créer la sensation de profondeur sur une toile en deux dimensions. Mais tout change au tournant du XXe siècle, la photographie rend inutiles les imitations serviles du visible, Einstein découvre la relativité de l’espace temps et Freud explore l’inconscient. Face à ces bouleversements, comment construire et déconstruire l’espace pictural ? Est-il possible d’élaborer un nouvel espace pictural ?

 

Conférence n°1 : Paul Cézanne, construction et déconstruction de la nature morte

Dans son atelier-salle à manger d’Aix-en-Provence, Cézanne installe pommes et oranges, oignons et panier d’osier sur la table recouverte d’une nappe d’un blanc de neige. Il compose, organise, hiérarchise les éléments épars. Il cherche à traduire l’harmonie de la nature dans l’espace pictural de la toile. Il cherche inlassablement à analyser ses sensations colorées, à les mettre en scène, à rendre visible les relations secrètes que tissent les choses entre elles…

Paul Cézanne. La table de cuisine. 65 x 81,5.  Musée D’Orsay. 1890

 

Conférence n°2 : Picasso et Braque, L’invention du cubisme

 De 1907 à 1914, avec des bols, des guitares et quelques fruits, Picasso et Braque cherchent à remettre en question la construction de l’espace pictural héritée de la Renaissance. Ils tournent autour de l’objet, le re-présentent en sélectionnant quelques-unes de ses facettes qu’ils superposent les uns aux autres. En 1912, ils intègrent des bouts de papier collés, audace sans pareille, mi citation, mi convocation de la réalité dans le tableau.

Georges Braque. Broc et violon sur une table. H/T. Kunstmuseum de Bâle. 1910

 

Conférence N°3 : Max Ernst, Les métamorphoses de l’image

Au sein du Surréalisme, Max Ernst explore les possibilités du collage et cherche un au-delà du visible. Par-delà les rêves, avec une extrême minutie, il élabore des images oniriques, mélancoliques, poétiques. Ses œuvres étranges et parfois déroutantes ouvrent en nous les portes de l’inconscient. Loplop, double de l’artiste, dévoile avec humour et pertinence son inconscient créateur tout en sachant que les pulsions libérées sont quelquefois porteuses d’une troublante perspicacité. Explorateur de la matière picturale, tout au long de son oeuvre,  il invente le collage, le frottage et le dripping. De nombreux artistes prolongeront ses recherches plastiques

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Max Ernst. La grande forêt. H/T. Kunstmuseum de Bâle. 1925